lundi 29 août 2011

Pourquoi faut-il rejoindre le Parti Radical ?



Le Parti Radical en France et en Eure et Loir a toujours assumé son histoire : son passé à l’extrême-gauche contre la monarchie et actif pendant les révolutions de 1830 et 1848 pour imposer une République basée sur la liberté, l’égalité et la fraternité, ses positions de gauche avec le front populaire sous la IIIème République pour imposer sa vision d’une république laïque (1905), d’une école républicaine obligatoire et gratuite ouverte à tous (1881) et défendre nos droits fondamentaux : liberté de la presse en 1881, loi sur le divorce, autonomie des communes et liberté syndical en 1884, droit illimité de réunion et d’association en 1901.
Il a aussi défendu l’enseignement secondaire gratuit en 1933 et les droits sociaux : journée de repos hebdomadaire en 1906, droit à la retraite en 1910, impôt sur le revenu en 1914, réduction du temps de travail et congé payé en 1936…
Le Parti Radical a su s’unir avec les autres forces politiques pour lutter contre l’Allemagne entre 1914 et 1940, beaucoup de ses membres (Maurice Violette et Pierre Mandes-France) ont su dire non à Pétain et au régime de Vichy le 10 juillet 1940 et le premier à résister avec courage aux abus de l’occupation nazie fut le Préfet de sensibilité radicale d’Eure et Loir Jean Moulin à Chartres la veille du discours du 18 juin 1940.
Ce dernier au nom des radicaux a participé à la rédaction du programme du Conseil National de la Résistance en 1943 qu’il présidait avec la promotion de nouvelles valeurs : le droit de vote des femmes, la sécurité sociale pour tous et la création des nombreux services publics.
Au centre de l’échiquier politique, sous la IVème République, il a œuvré à la politique de décolonisation (1954-1962) fidèle à ses idéaux anti- colonialistes dès ses débuts en 1885.
Après une traversée du désert politique entre 1958 et 2002, il a su rebondir en appelant dès le 1er tour à voter en faveur de Jacques Chirac et au rejet de l’extrême-droite, à s’ouvrir à la diversité de notre pays et intégrer les nouveaux enjeux sociaux tels que la lutte contre l’échec scolaire, l’écologie et le logement pour tous dans son programme.
Pour mettre en œuvre son nouveau programme, il s’est allié à l’UMP entre 2002 et 2010 dirigé par des personnes pragmatiques et ouvertes d’esprit (Jacques Chirac, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin…), il a pu en la personne de son président Jean-Louis Borloo depuis 2005, mettre en œuvre un vaste plan de cohésion sociale (2005-2007) qui a ramené la paix sociale dans les banlieues et contribué à faire baisser le chômage de façon continue entre 2005 et 2007 et à augmenter fortement le nombre de construction de logements sociaux puis il a contribué entre 2007 et 2010 à défendre ses idéaux en matière d’écologie via le Grenelle de l’Environnement tout en défendant son idéal de laïcité en votant les lois de 2004 (interdiction des signes religieux à l’école) et de 2010 (protection des libertés des femmes face à des conceptions extrémistes de la religion).
Nous sommes fier du bilan de Jean-Louis Borloo à la tête de ses ministères entre 2002 et 2010 qui a pu faire progresser les idées du Parti Radical bien que de nombreuses personnes ont tenté de lui nuire en lui mettant des bâtons dans les pieds.
L’UMP entre 2009 et 2011, son courant La Droite Populaire de plus en plus puissant dans ce parti politique et son secrétaire général Jean-François Copé ont entamé une dangereuse dérive droitière vers l’extrême-droite incompatible avec les idéaux du Parti Radical. Le président Nicolas Sarkozy et son 1er ministre François Fillion ayant soutenus cette dérive en tenant des propos non-conforme à nos valeurs (discours de Grenoble de juillet 2010) et ayant refusés de pratiquer une politique fiscale juste en continuant à supprimer abusivement des emplois vitaux pour nos services publics de professeurs, de magistrats, d’infirmiers et de policiers, en conservant trop longtemps le bouclier fiscal et en multipliant les niches fiscales sur les impôts sur le revenu et la fortune, ont privé Jean-Louis Borloo des moyens financiers pour mener à terme ses objectifs d’une société plus juste et plus respectueuse des autres et de l’environnement. L’alliance avec l’UMP n’était plus possible et n’était plus souhaitable pour la France et la rupture entre nos partis était inévitable. La dérive droitière de l’UMP devient de plus en plus évidente avec les dernières déclaations de Nicolas Sarkozy et de son ministre de l’intérieur Claude Guéant qui bafoue nos valeurs humanistes, sociales et républicaines.
Nous sommes donc fier des décisions de notre président de renoncer à sa carrière ministérielle en novembre 2010 et de quitter l’UMP en avril 2011, il a démontré le caractère d’un homme d’état capable de dire non et de renoncer aux avantages de sa fonction pour proposer sa propre politique aux français.
Nous tiendrons nos deux principaux engagements qui sont impératif de réduction de l’endettement de notre pays qui menace nos services publics et notre modèle sociale et celui de protection de l’environnement via une politique de développement durable.
En effet, c’est un devoir pour nous de laisser aux générations futures un état réformé, un modèle social protecteur et une planète propre.
C’est la volonté du Parti Radical qui a repris son indépendance vis-à-vis de l’UMP en mai 2011, qui souhaite se replacer au centre de la vie politique avec ses alliés issus du centre droit et du centre gauche comme le Nouveau Centre, La Gauche Moderne et la Convention Démocratique qui partagent de nombreuses valeurs communes et ont fondé ensemble le 26 juin 2011 à Epinay l’Alliance Républicaine Ecologiste et Sociale, une nouvelle confédération des centres destiné à créer un groupe de parlmentaires indépendants après les législatives de juin 2012 dans une perspective d’union et de respect de chacune de ses composantes en espérant que nos amis écologistes, du Modem de François Bayrou qui a soutenu également la majorité UMP jusqu’en 2006, de l’Alliance Centriste de Jean Arthuis et du Parti Radical de Gauche de Jean-Michel Baylet, nous rejoindrons dans un futur propre car l’union des forces politiques sera toujours forte que les ambitions des hommes.
Beaucoup d’électeurs ont cru en Nicolas Sarkozy en 2007 et sont déçus à juste titre de son bilan malgré certaines réussites au niveau international et au niveau de la réforme des universités de sa présidence et souhaitent écrire une nouvelle page de l’histoire de France loin des rêves et des promesses impossibles à tenir et des vielles doctrines des années 80 du Parti Socialiste et de ses alliés du Front de Gauche. La victoire de l’UMP en 2012 semble une cause perdue sauf pour les derniers soutiens du Président de la République tant le fossé entre ce parti et le peuple est grand.
Les Radicaux et les Centristes seront là pour écrire cette nouvelle page en 2012 en prenant des mesures énergiques et en tenant un langage de vérité au pays.
En tant que militant, n’ayant jamais voté pour une alliance PS-PCF et n’ayant jamais adhéré à un parti politique tel que l’UMP à la dérive, je suis fier d’être membre du Parti Radical, un parti historique de 110 ans mais encore plein d’avenir qui pourra se rendre utile à la France en l’aidant à se relever de ses faiblesses (comme le fut l’Australie, le Canada et la Suède avant nous avec succès). Malgré son ancienneté, le Parti Radical reste une force politique de progrès social (logement, santé, dépendance,...) et moderne sur les questions sociétales (homosexualité, fin de vie, intégration républicaine...).
Enfin, au Parti Radical, les militants contribuent au projet, débattent et s’exprime librement. Ils ne sont pas au service des ambitions politiques d’un seul homme mais travaillent au profit d’idées, de valeurs et d’un collectif d’hommes et de femmes de toutes origines et de générations. Pour toutes ces raisons, je lance un appel à rejoindre le Parti Radical.
Romain RIBAS
Militant du Parti Radical d’Eure et Loir

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire