dimanche 2 octobre 2011

Communiqués sur le retrait de la candidature de Jean-Louis BORLOO à l'élection présidentielle de 2012


Les dirigeants du Parti radical réaffirment leur confiance à Borloo.

PARIS, 4 octobre 2011 (AFP) - Les instances dirigeantes du Parti radical (PR) ont réaffirmé mardi leur confiance à leur président Jean-Louis Borloo, deux jours après l'annonce de son renoncement à la présidentielle de 2012.
"On n'a pas souhaité que les instances nationales soient modifiées, bien au contraire. La confiance à notre président Jean-Louis Borloo a été réaffirmée", a expliqué le secrétaire général Laurent Hénart lors d'un point-presse à l'issue de la réunion du comité exécutif du parti.
Jean-Louis Borloo participait à la réunion aux côtés notamment d'Yves Jégo, Rama Yade et Dominique Paillé. Il n'a pas fait de commentaire devant la presse.
"Le parti a perdu avec la décision de Jean-Louis Borloo son candidat naturel", a constaté M. Hénart, expliquant que le PR se déterminerait maintenant sur "son choix présidentiel lors d'un congrès début 2012".
"Le Parti radical est un parti libre qui prendra ses décisions de manière unitaire lors de ce congrès. Il est uni autour de son président et de ses parlementaires", a affirmé le président d'honneur du PR, André Rossinot.
"Aujourd'hui, nous entrons d'une autre manière, avec un autre calendrier, dans la campagne des présidentielle mais les radicaux y seront présents à part entière", a-t-il expliqué.
Interrogé sur le climat de la réunion, Laurent Hénart a assuré que les dirigeants radicaux avaient passé plus de temps à parler de l'avenir que "de la décision de Jean-Louis Borloo, qu'il a expliquée clairement et qui est maintenant actée par l'ensemble des dirigeants de la maison".
André Rossinot a expliqué que "la décision de responsabilité" de Jean-Louis Borloo avait été "saluée" par tous et qu'une "unanimité" avait convenu que "le choix du moment et la manière d'annoncer" sa décision "relevait de (sa) seule responsabilité".
"S'il y avait eu des consultations avant, le monopole de l'information par Jean-Louis Borloo lui-même n'existait pas", a-t-il fait valoir.
"Jean-Louis Borloo ne nous lâche pas", a ajouté le maire de Nancy, pour qui "une candidature à la présidentielle n'est pas une seule fin en soi".
"Il est toujours dans l'idée de faire passer ses idées et de faire en sorte que sa famille politique se construise, se renforce et progresse avec les échéances prochaines", a affirmé M. Hénart.
L'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade, qui avait quitté l'UMP pour le Parti radical et qui soutenait avec ferveur la candidature Borloo, a réfuté s'être sentie trahie.
"Quand on fait confiance avec autant de sincérité, on ne peut pas avoir de regret particulier. Mon engagement au Parti radical avait précédé l'idée même d'une candidature de Jean-Louis Borloo. Quand il s'est avéré qu'il était candidat, il était logique de l'avoir soutenu. Maintenant la vie ne s'arrête pas", a-t-elle expliqué, assurant vouloir se battre pour que la majorité de droite ne soit pas uniquement formée de l'UMP.

Les dirigeants de la Nouvelle Génération-Jeunes Radicaux réaffirment leur confiance à Borloo.


A l'issue du Comité exécutif du Parti Radical, la Nouvelle Génération-Jeunes Radicaux, par la voix de son Président, Daniel Leca, tient à faire part de son plein et entier soutien à Jean-Louis Borloo.

Au cours de ces derniers mois, le travail engagé par Jean-Louis Borloo a permis à la famille radicale de retrouver son indépendance, sa force et sa visibilité.

Les Jeunes Radicaux estiment qu'au lendemain de sa décision de ne pas être candidat à l'élection présidentielle, il revient à tous les radicaux de faire preuve de responsabilité. L'unité et la détermination à peser dans le débat public doivent nous conduire à assurer la stabilité de notre famille politique.

Daniel Leca a ainsi pu déclarer : « Je comprends la déception et les angoisses. Je perçois les craintes et les rancunes. Cependant, j'appelle tous les responsables radicaux à respecter la décision de Jean-Louis Borloo. Nous devons aujourd'hui assurer la pérennité de la famille radicale en condamnant tout propos ou attitude contraire à cet objectif. Nous devons promouvoir l'unité et le travail collectif au service d'un projet politique fort que nous devrons porter durant le débat présidentiel et lors des élections législatives. Nous allons maintenant inventer une autre manière de faire de la politique, une nouvelle forme de militantisme qui impose d’être à la hauteur de l’attente des Français. Les jeunes avec leur « manifeste pour une société réconciliée » n'hésiteront pas à interpeller tous les candidats sur des thèmes essentiels en défendant des propositions audacieuses. Par ailleurs, à l’heure où les tensions et les batailles d’égo s’estompent dans la mesure où le seul candidat crédible s’est retiré il nous revient de poursuivre la dynamique de rassemblement des centres engagée au sein de l’alliance pour les législatives mais aussi pour faire vivre notre famille de pensée au-delà des élections prochaines. »

Extraits publics de la lettre de notre Administrateur aux Radicaux euréliens, Franck Bonnet et de son intervention à Radio Intensité :

http://www.intensite.net/2009/EURE-ET-LOIR-Franck-Bonnet-est-surpris-de-lannonce-de-Jean-Louis-Boorlo



Jean-Louis BORLOO, Président du Parti Radical
Lettre ouverte du 2 octobre 2011

Il y a vingt ans, les valenciennois m’ont demandé de les aider à sortir d’une crise économique, industrielle et sociale d’une très grande gravité. Depuis, je n’ai jamais cessé de me battre pour les Français, notamment pour les plus démunis : relance massive de la construction de logements, rénovation totale des 450 quartiers sensibles, baisse du chômage de 10,2% à 7,7% en trois ans grâce au plan de cohésion sociale, accompagnement de la mutation écologique de notre pays dans le cadre du Grenelle de l’Environnement. Pendant les neuf années que j’ai passées au sein du Gouvernement, j’ai toujours essayé d’être un bâtisseur, un rassembleur, un « tiers de confiance », tout en restant l’avocat des plus fragiles. Ma plus grande fierté est d’avoir été un ministre de « missions », souvent difficiles. Il y a un an, j’ai lancé un appel en faveur d’un virage social. Cet appel, hélas, n’a pas été entendu. Ceci s’est traduit par un profond déséquilibre au sein de la majorité que je n’ai cessé de dénoncer. J’en ai, pour ma part, tiré toutes les conséquences sur un plan personnel et politique. J’ai ainsi refusé de participer au Gouvernement, j’ai quitté l’UMP et j’ai créé, autour de l’Alliance républicaine, écologiste et sociale, un nouveau pôle d’équilibre.

J’ai également repris ma liberté. Au cours de ces derniers mois, j’ai travaillé très en profondeur pour comprendre les origines de la crise que nous connaissons, pour bâtir une vision et pour proposer un projet autour de mes priorités : la formation et la qualification de jeunes, l’école primaire, l’égalité des chances, la diversité, la baisse des prix du logement, la lutte contre le chômage, la croissance verte. J’ai réfléchi au moyen de défendre mes convictions. L’élection présidentielle étant devant nous, je m’y suis préparé patiemment et méthodiquement avec l’aide de mes amis et j’ai donné rendez-vous aux Français, à l’automne. À aucun moment, je ne me suis inscrit dans les schémas traditionnels des petites phrases, des négociations secrètes et des rapports de force.
Quelle est la situation aujourd’hui ? Quelle est mon analyse ? Tout d’abord, force est de constater que la dynamique des centres ne s’est pas créée : ni sur le projet, ni sur les hommes. Les raisons en sont multiples : manque de temps, malentendus, incompréhensions. J’en prends, évidemment, ma part de responsabilité. Sans cette dynamique, je ne vois pas comment une candidature centriste peut prétendre accéder au second tour et l’emporter. Je reste néanmoins convaincu que la France a besoin d’une grande formation humaniste, profondément européenne, assumant pleinement la diversité de notre pays.
Par ailleurs, la France, comme le reste du monde, fait face à une crise sans précédent suscitant un sentiment de crainte, de repli sur soi et de peur. Elle favorise également le développement de mesures simplistes, la recherche de bouc émissaires et le populisme. S’y ajoute un climat de suspicion généralisé lié à un interminable feuilleton judiciaire qui n’épargne aucune institution. Le risque populiste, en France comme en Europe, est réel. Et je ne veux pas faire courir ce risque aux Français. J’ai le sens de l’Etat et je suis un honnête homme. L’élection présidentielle n’est pas un concours d’ego ou de notoriété. Encore moins, le prologue de négociations à venir.
Je sais que ma décision va décevoir mes amis. Il aurait été bien plus facile de profiter des difficultés de la majorité, et notamment de la défaite au Sénat, pour exister et me démarquer. Mais, c’est une lecture trop rapide et superficielle. Je veux rassurer mes amis : je n’ai rien demandé, rien négocié, et surtout rien abandonné de mes convictions. Je vais continuer à me battre pour mes valeurs républicaines, écologistes et sociales. Je vais continuer à me battre pour que l’on cesse d’opposer les Français les uns aux autres. Et je vais continuer à me battre pour accélérer la recomposition du paysage politique français. Je suis, plus que jamais, un homme libre et déterminé à servir les Françaises et les Français.

Daniel Leca, Président de la Nouvelle Génération des jeunes radicaux

Les Jeunes Radicaux soulignent le courage de Jean-Louis Borloo et appellent à la poursuite de la dynamique engagée derrière lui.

La Nouvelle Génération-Jeunes Radicaux, mouvement de jeunes du Parti Radical, par la voix de son Président, Daniel Leca, prend acte de la décision de Jean-Louis Borloo de ne pas être candidat à l'élection présidentielle.Ils comprennent cette décision lourde de sens même s'ils la regrettent. Ils estiment eux aussi que, malgré le travail et l'engagement dont a fait preuve l'ensemble des soutiens de Jean-Louis Borloo ces dernières semaines, les conditions optimales de sa candidature ne sont pas réunies. Convaincus qu’une candidature du Président du Parti Radical ne pouvait se résumer à une candidature de témoignage, les Jeunes Radicaux ne peuvent que souligner la lucidité de leur Président.La Nouvelle Génération-Jeunes Radicaux s'engage néanmoins à porter haut et fort les couleurs du Parti Radical et de l'Alliance Républicaine Ecologiste et Sociale aux côtés de leur Président, Jean-Louis Borloo.A l'issue de l'intervention de Jean-Louis Borloo au journal de 20h de TF1, Daniel Leca, Président de la Nouvelle Génération a déclaré : « Je comprends sa décision et je demeure convaincu que la France a besoin de Jean-Louis Borloo, du Parti Radical et de ses valeurs. Je salue son courage et j'estime que par cette décision il démontre une nouvelle fois qu'il a toutes les qualités d'un homme d'Etat responsable. Je m'engage auprès de tous les Jeunes Radicaux à poursuivre le travail de modernisation, d'affirmation et de dynamisation de notre mouvement. Nous serons pleinement mobilisés aux côtés de Jean-Louis Borloo pour faire en sorte de peser sur l'élection présidentielle en proposant une société plus républicaine, plus écologiste et plus sociale. Demain, nous nous battrons pour que tous les candidats aux élections législatives issus du Parti Radical et de l'Alliance pour une France juste l'emportent en faisant renaître la grande famille des centres. La mobilisation et le travail continuent, ils ne sont jamais vains lorsqu'ils servent une juste cause. »


Laurent Hénart, Secrétaire générale du Parti Radical


Laurent Hénart a annoncé dimanche soir qu'un congrès du PR aurait lieu "début 2012" pour se "prononcer" en vue de l'élection présidentielle, après le renoncement de Jean-Louis Borloo à participer au scrutin.

Dans un communiqué, M. Hénart se dit "déçu" de la décision du président de son parti, mais "comprendre la volonté de r...esponsabilité de Jean-Louis Borloo face à une crise sans précédent qui nécessite une révolution de la classe politique".

"Je comprends aussi cette décision face à une montée du populisme et de l'extrémisme. Pour autant, une nouvelle force politique plus humaniste et plus progressiste doit se construire et permettre d'équilibrer la vie politique française et la majorité", poursuit le numéro 2 du PR.

Rappelant que le Parti radical "a lancé son Manifeste et appelé à la candidature de son président lors de son congrès de mai 2011", il déclare que le parti "doit aujourd'hui préciser son projet politique et se prononcer lors d'un prochain Congrès début 2012 en vue de l'élection présidentielle".


Rama Yade soutenait la candidature à la présidentielle de Jean-Louis Borloo, a déclaré dimanche soir après son retrait que désormais, l'UMP "ne peut plus accuser les autres" de ses difficultés et doit prendre en compte la "sensibilité progressiste" du Parti radical."Jean-Louis Borloo fait le sacrifice de sa candidature pour la majorité, il lui donne une ultime chance de se refaire. Aujourd'hui, l'UMP ne peut plus accuser les autres de ses difficultés et doit prendre en compte notre sensibilité progressiste", a déclaré à l'AFP l'ancienne ministre, qui avait quitté l'UMP pour rejoindre le Parti radical. Se disant "triste" mais "compréhensive", elle estime que "sur le fond rien ne change" et que "le combat continue pour l'émergence d'une force progressiste, qui porte un projet différent de celui de l'UMP". Reprenant la position de Jean-Louis Borloo, elle a ajouté qu'"on (verrait) en temps utile" quel projet soutenir à la présidentielle de 2012.

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