Discours
devant les délégués du 116ème Congrès du Parti Républicain Radical
et Radical-Socialiste du 4 février 2017 à Issy-les-Moulineaux (92)
Chers camarades citoyens
et amis Radicaux, parlementaires, élus locaux, délégués et militants,
Tout d’abord, je voulais
remercier le bureau national et le comité exécutif de me donner l’occasion de
prendre la parole à la tribune de ce 116ème Congrès du Parti Radical
à Issy les Moulineaux pour vous présenter les grandes lignes de ma résolution
« Mettre en marche le Parti Radical et le centre vers l’unité et le
progrès social ». Je tiens sincèrement à saluer les fédérations radicales
de l’Ardèche, de la Vienne et de la Vendée qui m’ont soutenu dans ma démarche.
J’ai 29 ans et c’est la
première fois que je m’exprime devant un public aussi nombreux et prestigieux. Vous
me connaissent peut-être via les réseaux sociaux et lors de rencontres à
l’occasion des conventions nationales et des congrès du Parti Radical où je
milite avec plaisir depuis juin 2011 suite à la séparation avec l’UMP. Je suis
professeur de sciences économiques et sociales en lycée. Je suis délégué de la
Fédération d’Eure et Loir du Parti Radical et conseiller départemental et
national de de l’UDI pour ce département. Je suis également secrétaire général
adjoint de la commission de rénovation de la vie politique du Parti Radical
depuis février 2016.
Notre parti politique est
aujourd’hui à un tournant de son histoire. Ce 116ème Congrès du
Parti Radical peut-être historique si nous faisons les bons choix pour l’avenir
des générations futures.
Le 20 mars 2016, le
Congrès de l’UDI décidait de ne pas présenter de candidature aux primaires de
la droite et aussi de ne pas accorder automatiquement sans un vote interne son
soutien au gagnant de ce scrutin. La désignation, le 27 novembre 2016, de
François FILLON comme candidat de la droite républicaine a été une surprise
pour beaucoup d’entre nous. Ayant soutenu avec enthousiasme, comme une majorité
des militants radicaux la candidature progressiste d’Alain JUPPE, lors de cette
primaire de la droite depuis la décision de notre comité exécutif du 12 octobre
2016, j’ai été très déçu par ce résultat.
Je ne peux me résoudre
comme le fait la direction de l’UDI et certains hauts-dirigeants radicaux à
soutenir la candidature très à droite de François FILLON avec pour seul espoir
que des négociations aboutissent à un assouplissement de son programme de rigueur
en économie et conservateur sur les mœurs. Ces négociations sont par ailleurs
un échec à ce jour, il n’y a eu aucune évolution du projet présidentiel de
François FILLON depuis plus de deux mois hormis sur la réforme de la sécurité
sociale sous la pression de l’opinion exprimée par les sondages. De plus, le
parti Les Républicains m’a fait que de maigres concessions pour investir des
candidats radicaux et centristes aux prochaines législatives de juin 2017 dont
beaucoup sont nos députés sortants. Dans ce cas, comment renouveler notre
personnel politique ? Comment assurer notre survie politique dans
l’avenir ?
Je me suis donc
tourné comme le font beaucoup de jeunes radicaux et de militants des
fédérations radicales de province et quelques sages de notre parti comme
Jean-Paul ALDUY et Serge LEPELTIER vers la candidature progressiste d’Emmanuel
MACRON qui semble être le seul au centre de l’échiquier politique selon les
analystes politiques et les sondages à pouvoir accéder au 2nd tour
de l’élection présidentielle à la place de François FILLON et à pouvoir battre
Marine LE PEN lors du 2nd tour. Son programme existe et il est
compatible avec nos valeurs radicales, libérales, sociales, écologistes,
humanistes, européennes et laïques. Ce projet est dévoilé peu à peu dans son
livre Révolution et dans ses différents meetings qu’il fait depuis le 10
décembre 2016.
Il est le mieux placé
pour intégrer dans son projet, en cours de construction auprès des comités
locaux du mouvement En Marche, les propositions de notre Manifeste Radical pour
2017 si nous prenons la peine de lui envoyer une délégation pour en discuter.
Il a déjà exprimé
beaucoup de propositions proches des nôtres comme la négociation du temps de
travail par des accords de branches, l’augmentation de 50% du montant moyen de
la prime d'activité, la transformation du Crédit d'impôt compétitivité emploi
en allègement durable de 3,1 points de charges sur tous les salaires avec
la suppression des cotisations maladie et des cotisations chômage, la transformation
de l'ISF en impôt sur la rente immobilière où la part qui finance l'économie réelle,
c'est-à-dire la détention d'entreprise ou d'action, ne serait plus imposée. La
gestion de l'Unedic et de la formation professionnelle par l'Etat avec l’extension
de l'assurance-chômage pour les indépendants après 5 ans d'activité et l’obligation
de se former pour être indemnisé, la mise en place d'un plancher et d'un
plafond des dommages et intérêts accordés aux prud'hommes pour licenciement et
la construction d’un régime universel de retraite indépendant du statut.
Il est le seul
candidat à la présidentielle à s’affirmer pro-européen, il veut la possibilité
pour les Etats membres qui le souhaitent d'aller plus loin dans la convergence
fiscale, sociale et énergétique et dans l’examen des demandes d'asile au plus
près des conflits, dans les consulats des pays limitrophes. Il souhaite aussi
la sortie des investissements d'avenir des critères de Maastricht, la mise en
place d'un plan d'investissement européen beaucoup plus puissant que le plan
Juncker et la création d'un ministre des Finances de la zone euro.
Il est comme nous
pour la nécessité d'avoir un casier judiciaire vierge pour accéder à des
fonctions ministérielles, l’introduction d'une dose de proportionnelle à l'Assemblé
Nationale et le non cumul des mandats de parlementaires dans le temps.
Il veut préserver
comme nous notre système de sécurité sociale issu du programme du Conseil
National de la Résistance avec le doublement des maisons de santé pour lutter
contre les déserts médicaux, la vente des médicaments à l'unité, la prise en
charge à 100% des frais de lunette, des prothèses dentaires et d'audition d'ici
2022 et la création d'un service sanitaire de trois mois pour tous les
étudiants en santé.
Il souhaite le recrutement
de 10.000 policiers et gendarmes en 3 ans et la création d'une cellule centrale
de traitement des données de masse de renseignement.
Comme tous les
radicaux, Emmanuel Macron souhaite faire de l’école une priorité nationale avec
la division par deux du nombre d'élèves dans les classes de CP et de CE1 en
zone d'éducation prioritaire, le transfert aux régions de la gestion de
l'enseignement professionnel et l'autonomie des établissements scolaires
notamment au niveau pédagogique avec le rétablissement des sections européennes
et des classes bi-langues.
A ce jour, beaucoup de
radicaux de gauche, militants, élus et parlementaires, malgré la candidature de
leur présidente Sylvia PINEL aux primaires citoyennes de la gauche ont rejoint
le mouvement En Marche et ce phénomène continue depuis dimanche dernier et la
victoire historique depuis le Congrès de Tours en 1920 de l’aile gauche du PS.
De nombreux membres du Parti Radical, des autres composantes de l’UDI et du
Mouvement Démocrate se sont déjà mis en marche.
Dans son intervention
télévisée du mercredi 1er février 2017 au journal de 20 heures de
TF1, Emmanuel Macron a exprimé son souhait de rassembler au-delà des clivages
politiques traditionnels. Il a parlé de l’unité radicale et a cité les radicaux
de gauche et droite, c’est-à-dire nous et le PRG, comme des composantes avec
les centristes de sa future majorité parlementaire.
Or notre avons toujours
voulu l’unité radicale et être un parti de gouvernement.
Osons donner notre
confiance au seul candidat susceptible d’unir autour de lui les radicaux et de
mettre fin à la scission de 1972.
Osons donner notre
confiance au seul candidat d’inspiration centriste capable de gagner une
élection présidentielle depuis la victoire de Valéry Giscard d’Estaing en 1974.
Nous sommes aux portes du pouvoir !
Osons donner notre contre
confiance au seul candidat progressiste capable de rassembler une majorité dominé
par un centre indépendant qui casse le clivage politique droite/gauche pour la
1ère fois depuis 1958 et l’instauration de la Vème République !
Ecrivons la suite de notre histoire radicale !
Osons mettre fin à 45 ans
d’alliance exclusive avec la droite républicaine qui ont affaibli dans
l’opinion publique l’identité de notre mouvement politique !
Osons présenter aux législatives de juin 2017 des
candidats radicaux dans toutes les circonscriptions où ils y auraient des
volontaires pour demander l’investiture En Marche tout en laissant à nos
candidats déjà investis, nos parlementaires sortants, nos élus et nos militants
la liberté de soutenir à titre individuel le candidat de leur choix car le
Parti Radical, c’est aussi la liberté d’opinion et de choisir !
Osons redonner son
indépendance et son autonomie au Parti Radical afin qu’il redevienne au-delà
des clivages politiques un trait d’union au centre entre la gauche et la droite
dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale des progressistes radicaux,
centristes, en marche, socialistes et républicains contre le péril de l’extrême-droite !
Osons constituer dans un
grand Parti radical une force électorale centrale et unie avec les Radicaux de
gauche et le Mouvement Démocrate en collaboration avec le mouvement En Marche
du candidat Emmanuel Macron grâce à la double-adhésion !
Osons soutenir Emmanuel
Macron à la présidentielle en votant dans une démarche unitaire la résolution
proposée par notre ancien président national Thierry CORNILLET !
Vive le Parti
Radical ! Vive le centre indépendant ! Vive la République ! Vive
la France !
Romain
RIBAS, Délégué au Congrès de la fédération d’Eure et Loir du Parti Radical,
Secrétaire général adjoint de la commission de rénovation de la vie politique
du Parti Radical, Conseiller national de l’UDI, Conseiller départemental de la
Fédération d’Eure et Loir de l’UDI.
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